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Sur la route de Madison

 

Un métrage, une image : In My Room (2018)

« Berlin is boring », ce German movie aussi… Découpé en trois parties équilibrées, de mélodrame familial, d’opus post-apocalyptique, de tragi-comédie sentimentale, le téléfilm affirme une masculinité déprimée, où un ersatz de Mads (Mikkelsen) se réveille de son presque « grand sommeil » et constate que le « monde d’avant », pas uniquement allemand, s’avère vide et en l’air, raison supplémentaire pour aller s’installer au grand air, sa nouvelle vie refaire, sorte de westerner encore doté d’un cœur. Sa rencontre avec une Ève étrangère, passagère, soignante et fuyante, Diane chasseresse jadis en détresse, les mecs, ces menteurs par omission, par exemple d’improvisé-révélé fiston, ne mènera nulle part, surviendra trop tard, tant de temps, désormais, à (tré)passer esseulé(s)… L’item très teuton associe ainsi romantisme et naturisme, agonie et scatologie, intacte nature et fragile futur. Hier caméraman minable, paupérisé locataire porté sur l’hygiène bucco-dentaire, essayant tristement de sauter in situ la fifille refroidie d’une invisible amie, à présent fermier fatigué, mordu par un canidé cané, Armin rappelle les anti-héros de Houellebecq, romancier aussi à succès outre-Rhin, parce qu’il le vaut bien, et son odyssée débute via un intime tumulte, de domestique adieu à la Michael Haneke. Ensuite, tout s’étire, se suit avec un ennui dit poli, en dépit du désir, des deux interprètes plutôt honnêtes. Outre citer, développer, l’humidité délocalisée de la célèbre séparation d’Eastwood & Streep, l’ouvrage trop sage, impersonnel, relooke l’Adagio pour cordes de Barber en mode techno, dio mio, chorégraphie ad hocà l’ombre et surtout à la lumière des phares d’un camion « éléphantesque », amitiés à John Merrick, en écho à celui, maudit, du Convoi de la peur(Friedkin, 1977), Seigneur, amateurs… 

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